« Les années se suivent mais ne ressemblent pas! »
Par sa position d’unique agrégateur de formation continue au Québec, Boomrank partage depuis plusieurs années des données uniques du marché de la formation continue. Les statistiques produites sont une mine d’information et une porte ouverte sur ce marché intimement lié aux fluctuations économiques.
L'intégralité du Baromètre du 1er semestre 2022 de la formation continue au Québec inclut, de plus, des comparatifs avec les années précédentes. Nous vous invitons donc à en prendre connaissance.
A. Évolution du marché en 2021
Ce 1er semestre 2022 est en nette progression en comparaison des années 2020 et 2021. Les enjeux de main-d’œuvre marquent les entreprises dans leur priorité de formation mais néanmoins, les besoins sont toujours présents. Ce graphique nous montre leur intérêt croissant afin de trouver des experts pouvant les accompagner dans la résolution de leurs enjeux et besoins.
B. Profils des acteurs en recherche d’experts : B to B et B to C – Confirmation
Boomrank.ca est une place de marché qui s'adresse principalement aux entreprises. Les chiffres le confirment encore sur ce 1er semestre 2022. Toutefois, nous constatons, sur la période analysée, la présence de particuliers qui utilisent quotidiennement boomrank.ca. Depuis 2021, ceci tend à montrer l’intérêt croissant de tous les acteurs pour le développement / rehaussement de leurs compétences.
Les professionnels en recherche d'expertise travaillent en grande partie dans des organisations privées et dans tous types de taille d’entreprises.
Les organisations de moins de 100 employés sont juste au-dessus de la barre des 10% et les organisations comprenant de 100 à 249 employés sont au-dessous des 20% (32% en 2021). Cette baisse par rapport à la même période observée en 2021 peut s’expliquer en partie par les enjeux de main-d’œuvre. En effet, il est plus difficile pour les entreprises de prévoir des formations avec des équipes sous tension par manque de main-d’œuvre et ce, même si cela entraîne un risque d’érosion des compétences des employés en poste et donc à terme une baisse de compétitivité sur un marché déjà compliqué.
Les plus présentes en matière de recherche sont les organisations ayant entre 250 - 499 employés avec plus de 30% du trafic et un net rebond des entreprises entre 500 – 999 employés qui passe de 10% en 2021 à 22% sur le 1er semestre 2022.
C. Recherche d’experts pour quelles compétences ?
- Softskill ou Hardskill ?
Les demandes d'expertise en comparaison à 2021 sont semblables.
- Détail des besoins en expertises des organisations au Québec
Les besoins en formation recherchés par les organisations au Québec sur la période observée ont évolué en comparaison de 2021.
- Si « la gestion » et « la bureautique » sont toujours dans le trio de tête, « le recrutement, l’attraction et la rétention des talents » s’installent dans ce trio. La recherche de solutions et de formation dans ces domaines restent en adéquation avec les problématiques socio-économique des organisations. Les demandes d’expertises en « organisation, gestion du temps, priorité et changement » frappent à la porte de ce trio. Là encore, les organisations sont en recherche de solutions concrètes et rapides.
- Les besoins dans les domaines de « l’informatique », « la technique (maintenance industrielle, mécanique, soudure, aéronautique, etc.) » et leadership sont dans le haut des recherches sur ce 1er semestre.
Les recherches démontrent la diversité des besoins et attentes des organisations de la province en matière de développement et rehaussement des compétences de leurs équipes et leur volonté toujours présente de vouloir plus que jamais utiliser le levier de la formation continue comme un magnifique levier de fidélisation de leurs talents.
D. Part de marché des acteurs et modalités de réalisations recherchées
- Part de marché des acteurs
Les entreprises privées de la formation continue occupent l’espace avec 48% des recherches effectuées par les organisations, les experts du secteur public suivent respectivement avec 29% pour les cégeps et 23% pour les universités.
- Modalités de réalisations des formations recherchées
Les formations dites présentielles sont de nouveau en haut de l’affiche suivies par les demandes de formules mixtes, ce qui n’est pas surprenant.
Le « blended learning », aussi appelé formation mixte, est un modèle d’apprentissage qui combine présentiel et distanciel, ce qui permet de varier notablement les supports pédagogiques et les situations de travail. En effet, l’apprenant bénéficie à la fois d’interactions avec un formateur et d’autres participants et d’un accès à des contenus multimédias interactifs et ludiques. Mais là n’est pas le seul atout du blended learning, et c’est d’ailleurs ce qui explique le succès grandissant de cette formule hybride… Voici les principales raisons d’opter pour la formation mixte :
- Une réelle flexibilité
Avantage lié au e-learning : la flexibilité immense permise par le distanciel. L’apprenant a en effet la possibilité de travailler quand et où il le souhaite et donc, de ne pas être pénalisé, éventuellement, par des horaires et conditions d’apprentissage rigides. Il progresse ainsi à son rythme, sans encombre et sans frustration.
Par ailleurs, cette flexibilité autorise l’apprenant à suivre les modules dans l’ordre qu’il a choisi.
- Une formule idéale pour maintenir l’attention de l’apprenant
L’alternance des supports pédagogiques et des méthodes est sans doute l’une des meilleures manières de maintenir l’attention de l’apprenant. Cela lui permet d’une part de ne pas sombrer dans une forme de lassitude causée par la redondance des modalités d’enseignement, et d’autre part de favoriser l’efficacité de son apprentissage.
Une façon aussi de rendre la formation plus vivante et donc plus stimulante qu’elle ne serait dans un contexte pleinement digital.
- Un suivi de qualité
Il est parfois reproché au e-learning de ne pas pouvoir offrir de suivi satisfaisant aux participants. Le blended learning, grâce aux fréquentes interactions – en personne – avec le formateur, mais aussi avec les autres apprenants, permet d’éviter l’isolement des individus et ainsi de limiter le risque de désengagement. C'est un moyen de prévenir également tout décrochage lié à des difficultés non résolues à temps, faute d’accompagnement. Si l’apprenant est autonome, il n’est pas pourtant « lâché dans la nature ».
- Un accès facilité à l’ensemble du contenu proposé
Si l’apprenant a des questions ou qu’il souhaite revenir sur des informations délivrées dans les modules, il peut accéder au contenu recherché immédiatement et sans difficulté (même à partir de son téléphone mobile) grâce à la plateforme numérique.
- Des économies de budget
Une formation donnée 100 % en présentiel représente parfois un budget conséquent : frais de location d’une salle, rémunération d’un formateur externe qui doit systématiquement se déplacer, coûts de déplacement et d’hébergement des apprenants, éventuellement perte de temps de travail des apprenants si la formation a lieu dans le cadre de l’entreprise…
Autant de contraintes qui sont largement réduites grâce à la partie e-learning de la formation mixte qui, soit dit en passant, nécessite peu de ressources matérielles : un ordinateur avec une connexion internet suffit.
- Des avantages logistiques
Avec au moins la moitié des programmes d’apprentissage numérisée, le blended learning offre la possibilité de s’affranchir de certaines tâches récurrentes liées à l’organisation d’une formation en présentiel : constitution des groupes, réservation de salles, restauration pour les participants, etc.
E. Répartition géographique des recherches en formation continue au Québec
Les régions de la Capitale-Nationale, Montréal et Laval trônent en tête des régions où les besoins en formation sont exprimés.
Plusieurs régions ont vu baisser les besoins en formation exprimés par les organisations. Là encore, un lien avec les difficultés de main-d’œuvre peut en être la principale cause.
F. Nouveauté : Les Employeurs-Formateurs
Les équipes Boomrank ont fortement innové par la création du service Employeur-Formateur. Ce service permet aux entreprises de combler leurs postes pour lesquels elles offrent ou souhaitent offrir aux candidats de les former à des métiers en milieu de travail.
Il permet ainsi aux organisations:
- D’utiliser leurs atouts de formation interne comme levier d'attraction de main-d'œuvre;
- De combler leurs postes les plus spécifiques malgré la rareté de main-d'œuvre;
- De valoriser les métiers et carrières dans leur secteur par des campagnes créées sur mesure.
Un label "Employeur-Formateur" est alors attribué aux organisations désignant ainsi les entreprises qui ont mis en place des formations métiers rémunérées pour les nouveaux employés et qui misent sur le développement des compétences des équipes en place.
Ce badge "Employeur-Formateur" permet aussi aux entreprises qui offrent des formations métiers rémunérées de se distinguer et de recruter une main-d’œuvre prête à apprendre un métier en entreprise.
- Taille des organisations mettant en œuvre l’Emploi-Formation au Québec sur ce 1er semestre 2022
Comme le montre le schéma ci-dessous, toutes les tailles d’entreprises utilisent ce service : des entreprises de moins de 20 employés au plus de 1000.
Les types d’offres d’emplois-formations ne sont pas que des emplois-formation dans des domaines techniques.
Des entreprises ont aussi recours à ce procédé pour des emplois « généralistes ».
- Évolution des engagements des organisations et secteurs économiques des organisations
Les entreprises des secteurs économiques suivants ont répondu:
- Entreprise d'insertion - Service à la personne
- Soins santé
- Services aux entreprises
- Commerce de détail
- Bâtiment
- Service de conception
- Génie civil
- Boulangerie-Pâtisserie
- Équipements collectifs
- Services pour l’environnement
- Design – Ingénierie
Résultats de ce service sur ce 1er semestre 2022 :
En 6 mois, ce sont quelques plus de 14 000 candidats potentiels qui ont pu rejoindre ainsi les offres d’emploi-formation proposées par les organisations. Voici un exemple de succès par ce témoignage.
La formation par les entreprises reste complémentaire des autres solutions en matière d’acquisition de talents (mettre le schéma) et les organisations qui se diversifient dans ce domaine en faisant preuve d’innovation sont à encourager.
Conclusion
Ce 1er semestre confirme qu’effectivement les années se suivent mais ne se ressemblent pas.
Cela reste normal en matière de développement et de rehaussement des compétences et du fait qu'il y a eu des années mouvementées par la pandémie. Les organisations doivent s’adapter à un environnement changeant et à une crise de la main-d'œuvre installée pour durer.
Les experts-formateurs s’adaptent ainsi à tous ces changements en ajustant leurs contenus aux enjeux de leurs clients et parfois même en allant chercher des reconnaissances « qualité » comme proposées par La Société de formation et d’éducation continue – SOFEDUC.
Le marché reste tendu car sous pression en lien avec le manque de personnel dans beaucoup de secteurs. Les organisations voient souvent au plus urgent mais force est de constater que l’intérêt pour le maintien et le développement des compétences restent d’actualité.
La formation est une part primordiale de la marque employeur et encore plus aujourd’hui qu’hier :
- Elle motive les équipes
- Elle augmente la productivité
- Elle pallie au manque de main-d’œuvre
- Elle crée des programmes pour des travailleurs n’ayant pas les compétences requises afin de combler des postes
La formation, sous quelque forme que ce soit, reste un levier de gains pour les organisations qui y ont recours.
En arrivant à associer avec succès « recherche de talents et formation », Boomrank ouvre une voie qui ne demande qu’à se développer sur ce second semestre.
Christophe Charré – Directeur Développement Stratégique International et Partenariat – Spécialiste en Développement des Compétences
Sources : Les données de la Formation Continue sont issues de boomrank.ca
Pour informations supplémentaires: info@boomrank.ca / 888-529-6807