POURQUOI INTÉGRER LA PRATIQUE DE L'EMPATHIE AU TRAVAIL?
Comprendre les émotions de l’autre est un outil-clé en milieu de travail. Cette capacité peut aider à régler des conflits, construire une équipe plus productive, tout autant qu’à améliorer les relations entre employés, clients et fournisseurs. Les entreprises investissent énormément d’efforts pour améliorer les locaux, les salaires et les conditions pour que leur personnel reste dans l’organisation. C’est très bien, mais ce qui fait qu’une personne va se sentir plus heureuse, c’est son ressenti. Le fait de se sentir apprécié, écouté et respecté, crée un sentiment d'appartenance plus fort envers l'organisation.
C’est là que l’empathie fait son travail pour aider les organisations à créer des liens et des relations durables. Pour la plupart d’entre nous, nous sommes confortables d’apprendre de nouvelles techniques, de nouvelles méthodes de travail, etc., mais il s’agit d’un tout autre registre lorsque l’on parle de relations interpersonnelles.
COMMENT DÉVELOPPER L’EMPATHIE
Parfois, l’empathie peut nous amener dans une zone déstabilisante, dans le sens où l’on s’ouvre au domaine émotionnel et certains peuvent même se sentir incapables de gérer une situation donnée. Ne vous inquiétez pas, cette faculté sommeille en chacun de nous et le point de départ est plutôt simple. Vous devez placer votre égo et vos besoins de côté pour être en mesure de voir, de ressentir et d’entendre le point de vue de votre interlocuteur.
En utilisant cette méthode, vous serez en mesure de comprendre pourquoi la personne a un comportement particulier, pourquoi elle est en colère ou triste.
1. La calibration
L’observation du langage corporel de votre interlocuteur peut vous en dire long sur l’état de la personne. La position des mains, de la tête, le gestuel, le regard, la carnation de la peau, le timbre de voix et le débit de la parole sont tous des indices qui peuvent nous amener à mieux comprendre l’autre. Oui, vous devez écouter avec vos oreilles, mais écouter avec vos yeux et votre corps est beaucoup plus efficace. Parfois une personne peut verbaliser quelque chose alors que son corps exprimera l’inverse. À titre d’exemple, lors d’une réunion votre patron répètera qu’une situation est maîtrisée, mais en contrepartie il frappera violemment sur le bureau… et vous remettrez certainement là en doute son affirmation!
2. L’écoute
Il peut sembler simple d’écouter, mais en fait c’est plutôt complexe. Vraiment être à l’écoute demande un petit effort. Premièrement, regarder la personne et faire abstraction des distractions environnantes. Par exemple, imaginez la situation suivante : Vous vous confiez à un collègue et il passe son temps à regarder son téléphone cellulaire à chaque fois qu’il vibre, mais il vous dit « je t’écoute ». Vous ressentirez probablement de la frustration et vous aurez l’impression qu’il ne vous prête aucune attention, ni intérêt.
Donc, écouter l’autre, c’est mettre son cerveau en mode « pause » et éviter de céder à la tentation de préparer mentalement la réplique que l’on fera. C’est lorsque la personne se sera complètement exprimée qu’il sera temps de réfléchir et d’amorcer un dialogue enrichissant.
3. Le choix des mots
Nous avons tous une histoire, nous venons de pays, de provinces, de villes, de quartiers, d’écoles et de familles indifféremment les uns des autres. Toutes ces caractéristiques affecteront nos croyances, nos valeurs et notre langage. Les mots et les expressions peuvent avoir différentes significations en relation avec ces paramètres. Lorsque l’on développe l’empathie, il devient important de s’intéresser au langage de l’autre en s’assurant que les mots ont la même définition pour vous que pour votre interlocuteur. Dans une conversation, cela pourrait se traduire ainsi : « Tu dis que tu as des problèmes avec la cuisinière, mais est-ce avec l’appareil ou la personne qui fait la cuisine? ». Reformuler les phrases afin d’avoir la certitude que vous avez bien saisi le message.
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